UN CACHET, DEUX ASPIRINES...
Journal d'informations pour cachetiers effervescents


Novembre 1999...quoi de neuf?

JEUDI 18 NOV. LE DEFICIT NOUVEAU EST ARRIVE

Constat politique : le blocage de la situation à Radio France ne doit rien au hasard. Si la Présidence se retranche à juste titre derrière le manque de moyens budgétaires pour financer la réduction du temps de travail et l'application de la loi Aubry, c'est que la Tutelle ne lui accorde pas plus d'argent. C'est ce quelle dit et c'est vrai!


La même situation conduit aux protestations des hospitaliers devant la réduction drastique du nombre de lits dans les hôpitaux, aux protestations des enseignants devant le manque d'effectifs pour faire face au nombre d'élèves et de façon générale au désengagement de l'état dans tous les domaines.

Pour faire un brin d'histoire contemporaine tout débuta dans l'euphorie(!) du traité de Maastricht. On scellait alors (de justesse) par un pacte (de stabilité) les dépenses publiques à la politique de réduction des déficits publics. La dépense publique devenait dès lors un coût et cessait d'être un investissement. Le dogme libéral entrait de plein pied dans l'Eupope. Il ne la quitterait plus, et jusqu'à ce jour les signataires, aggravant leur cas par le Traité d'Amsterdam, se liaient par une décision politique de maîtrise des dépenses publiques. Qui conduisent chez nous à faire financer la loi Aubry par les gains de productivité, par exemple.

La question du financement de la RTT à Radio France et dans l'audiovisuel public est posée au gouvernement. Acceptera-t-il d'augmenter ce budget au risque de déroger au dogme maastrichien?
Si la RTT a été possible et financée à Canal Plus et à BFM grâce aux aides de l'Etat, c'est que précisément ces entreprises sont privées. Les dépenses qu'elles ont occasionnées ne viennent pas augmenter les déficits publics. On ne fera pas l'économie d'une analyse politique du blocage de la situation à Radio France. En disant cela on est loin d'avoir tout dit. Ceux qui votèrent "Oui" à Maastricht s'en mordent peut-être les doigts, mais la prochaine fois, on ne leur vendra pas comme moderne une idée vieille comme le monde: l'Europe n'est pas Maastricht.

Les grèvistes de Radio France et de l'audiovisuel public doivent maintenant savoir que RIEN ne leur sera accordé en matière de financement de la RTT sans un mouvement d'une ampleur et d'une détermination totale qui viendrait à contre courant d'une politique budgétaire votée par certains d'entre eux sans le savoir. Ce qui aurait des allures de révolte populaire. Avec les préparatifs de la conférence de l'OMC à Seattle, cela ferait un bon échauffement.


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