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La
grève dans l'audiovisuel public continue
essentiellement sur les antennes de Radio
France.
L'assemblée
générale des grèvistes
tenue mardi après-midi au studio 105
à Paris en liaison avec les Locales en
grève à voté la poursuite
du mouvemnt.
La CGT reste la
seule organisation syndicale à Radio
France à poursuivre la grève.
"Nous sommes face à un mur" à
décaré Marie Hélène
Elbaz, déléguée CGT
à Radio France.
Les programmes
de France 2 reprennent progressivement ce
mercredi 24/11 après la levée du
mot d'ordre de la CGT. La direction
générale de la Deux s'est
adressée mardi aux personnels
réunis en assemblée
générale pour faire le point sur
les négociations.
A France 2,
comme à France 3, les négociateurs
poursuivent leurs discussions notamment sur les
délicates questions de la modulation du
temps de travail et celles liées aux
heures supplémentaires.
A Réseau
France Outre-mer (RFO), les négociations
avaient repris mardi avant d'être
suspendues dans l'attente de nouvelles
propositions.
Situation
tendue à Radio France,
après la décision de la CGT de
reconduire le mouvement de
grève.
Trois
organisations syndicales avait signé la
semaine dernière un accord sur la
poursuite des négociations. La CGT
demande son annulation à la direction.
Dans la Maison
Ronde, une tension était nettement
perceptible, notamment à travers de vifs
échanges entre grévistes et
non-grévistes.
"Seules quelques
personnes tiennent les studios", a
rappelé le président Jean-Marie
Cavada, regrettant "l'amalgame" entre les
questions de l'aménagement du temps de
travail et celles liées à d'autres
problèmes comme la future réforme
des stations locales.
"Un certain
nombre de gens veulent mélanger le vrai
sujet de l'aménagement et la
réduction du temps de travail (ARRT)
à d'autres sujets", comme le projet de
réforme des stations locales. "Un tel
amalgame est hors de saison", a-t-il dit.
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Le
président de Radio France a reconnu une
certaine "impuissance" à ouvrir les
discussions, notamment avec la CGT. Il a
indiqué que la nécessaire
"cohésion" de l'entreprise devait
être maintenue, car, a-t-il dit,
"après la grève tous le monde
retravaillera ensemble".
Sur l'ensemble
de Radio France, 9% des personnels
étaient encore en grève mardi au
huitième jour du conflit, selon la
direction. Les antennes de France Inter, France
Culture, France Musiques et FIP et dans une
moindre mesure France Info étaient encore
fortement perturbées mardi avec des
programmes de substitution. Cette situation
devrait se poursuivre ce mercredi.
La direction de
Radio France soulignait également que ce
conflit cristallisait aussi "une
inquiétude sur l'avenir même sur
service public" et constituait malgré
tout un message "vers les pouvoirs
publics".
Un message
directemtn adressé au Premier Ministre,
alors que celui-ci vient de "sucrer" à la
Maison Ronde la rallonge budgetaire de 60
Milllions votée par les
députés jeudi dernier.
Le gouvernement
a en effet forcé, hier mardi 23 nov, les
députés à revenir sur un
amendement voté jeudi dernier . Ce
amendement attribuait à l'audiovisuel
public la totalité des excédents
de redevance perçus en 1999.
Adopté
contre l'avis du gouvernement, dans le cadre de
l'examen des crédits de la communication,
cet amendemant revenait à abonder les
ressources de l'audiovisuel public de quelque
137,8 millions de francs,
dont
60 millions supplémentaires pour Radio
France. 40 pour lles nouvelles technologies, 20
pour la restructuration du réseau - le
fameux plan Bleu!
Par la
procédure de la seconde
délibération et du vote
bloqué, le gouvernement a forcé
l'Assemblée nationale à annuler ce
vote, sauf à voter contre le projet de
loi de finances pour 2000.
Lundi soir, en
annonçant cette décision, le
ministre de l'Economie et des Finances Christian
Sautter avait toutefois précisé
que le gouvernement "s'engage à
répartir intégralement les
excédents de 1998 dans le projet de loi
de finances rectificative".
Le projet de loi
de finances a été adopté
par 302 voix contre 256, tous les groupes de la
majorité ayant appelé à
voter pour.
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