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Désillusion,
fin de grève et 35h, par un Parl
"nénervé"
Alors comme ça en
écoutant distraitement la tête de
pont de Radio France, France Inter, j'apprends
hier soir, jeudi 25, quelques heures
après la signature d'un accord de sortie
de conflit, que tout est pour le mieux dans le
meilleur des ondes?
C'est un peu
vite oublier qu'à Radio France, comme
dans la vraie vie, certains sont plus
"égos" que d'autres. Des voix syndicales
et patronales chantent sur le fil d'un
téléphone qui sonne faux que la
décision est sage d'arrêter ces
âneries qui ne font rien qu'à
déranger les négociations
routinières de gens qui se connaissent
trop à propos de gens qu'ils ne
connaissent plus.
Bien sûr
la noblesse "journaleuse" s'est allouée,
sans surprise, la plus grande part du
gâteau redevancier. Et en prime elle n'a
pas refusé la cerise qu'elle n'avait
pourtant pas osé espérer dans ces
revendications.
A sa place j'en
aurais fait autant. Mais voilà je ne suis
qu'un roturier de PARL qui a du mal a faire
accepter, après des lustres de loyaux
services publics, ses horaires, ses souhaits,
ses envies de remplir un cahier des charges et
sa certitude que l'avenir est à ceux qui
prennent leurs auditeurs pour des êtres
humains doués de raison, de
déraison, de sens poétique,
d'intelligence, d'humour et de curiosité.
Or donc dans cet état d'esprit je suis,
depuis quelques jours et encore plus depuis ce
que j'ai entendu sur Frantz Pinder, en
apnée psychique, en létargie
cérébrale, en hibernation
intellectuelle.
Dîtes-moi
donc si par le fait du règlement exclusif
des "problèmes" d'une corporation, certes
très
défavoriséeeeeeeee...euh euh euh,
l'ensemble des inquiétudes des autres
personnels est balayé ???
Par quel miracle
les soucis des techniciens, des PARL, des
chargés d'accueil et des autres se
sont-ils envolés ???
Quelle vague
salvatrice a donc évacué cette
boue qui souillait la plage Radio France
???
Sous les
baveux...la plage! La plage propre, nette, sans
tâche. Du sable blanc
immaculé...
Mais
heureusement certains nous ont soutenu. Ils ont
compris que le beurre, l'argent du beurre, les
épinards, Perrette, le pot au lait, le
loup, le renard et même la belette, c'est
beaucoup quand certains
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n'ont pas vu
l'ombre d'une proposition sérieuse. Car,
et nous sommes bien placés pour le
savoir, nous n'avons en cette fin de conflit,
pas le moindre petit bout de vermisseau à
mettre sous notre CDI tout neuf; un CDI qui
sonne encore un peu creux.
Et moi qui
rêvait après les propositions de la
DRH (cf proposition du 22/11/99 sur les 35h) que
j'irai en vacances en même temps et qui
sait avec mes collègues
journalistes.
Nous aurions
ainsi pu dire de concert du mal de tous ceux qui
ne font rien qu'à réclamer du pain
ou de la brioche, c'est au choix, avec du beurre
dessus, de la confiture encore dessus et
pourquoi pas des épinards, Perrette, son
pot au lait et deux ou trois ratons
laveurs.
Et bien non,
finalement tout ça ne serait qu'une
blague racontée à l'insu du plein
gré de notre naïveté. Nous en
restons là car faut pas déconner.
PLOUF!!!! A la baille les PARL; et les
autres...
D'où
déception!! Grosse déception
syndicale et confraternelle! Je n'irai donc pas
en vacances aussi longtemps que mes voisins (et
néanmoins, pour certains et malgré
les apparences circonstancielles, amis). Nous ne
marcherons pas sur les mêmes grèves
car j'aurai moins de temps. Et nous ne mangerons
pas les mêmes crabes car celui que je
viens d'avaler a le goût amer et tenace
d'une déception humaine
profonde.
Qui
évoquait l'an dernier à même
époque la terrible maladie qui nous
guettait en cas de CDI ? Cette maladie qui fait
se scléroser les plus brillants esprits,
transforme les cerveaux les plus vifs en tripes
flasques et liquéfie les volontés
les mieux affermies. Elle nous
guette.
Mais l'antidote
existe.C'est la fameuse pilule Bleue; le Viagra
de Radio France. Celle qui rendra les ardeurs
perdues! A moins que la pilule ne soit celle de
la blague (encore une!) du moment: le
Viazac.
Un
mélange de Viagra et de Prozac.Comme
ça même si on ne bande pas, ON S'EN
FOUT !
Voilà
donc pour la situation cauchemardesque.
Maintenant le premier qui se lève pense
à me réveiller. Je crois bien que
je m'étais endormi depuis quelques
jours...
Un
nénervé de toujours et surtout
d'aujourd'hui.
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