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UN CACHET, DEUX ASPIRINES...
Journal d'informations pour cachetiers effervescents
Janvier 1998


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ILLUSION DE LIBERTE

Les animateurs engagés au cachet- c'est-à-dire la grande majorité- sont coincés pour plusieurs mois à RADIO FRANCE. Signer un contrat pour une durée déterminée engage effectivement un CDD à exécuter son contrat jusqu'à son terme. Ici, le mois de juin. Si vous quittez RADIO FRANCE avant juin pour saisir votre chance ailleurs, la société peut se retourner contre vous, considérant à juste titre que vous n'avez pas respecté les termes de votre contrat (qui est à durée déterminée... pour les 2 parties!). La loi est très claire sur ce point et concède généralement à l'employeur- au titre des dommages et intérêts- l'équivalent de X mois de salaires pour X mois d'un départ anticipé du salarié (ex: un salarié rémunéré 10 000F par mois qui quitte son entreprise 2 mois avant le terme de son CDD, devra payer 20 000F de dommages et intérêts à son employeur).

Pour répondre à une opportunité d'embauche dans un autre média, radio ou télé, un animateur CDI peut se libérer en moins d'un mois. Il lui suffit de démissionner et de faire courir ses congés sur son préavis (2 mois moins 5 semaines de congés= 4 semaines). 4 semaines plus tard, il quitte RADIO FRANCE.
Démonstration amusante, non? A l'heure où certains croient encore que le CDD, c'est la liberté...

AUTO CONGRATULATIONS?

Un document est parvenu cet automne à tous les directeurs des Radios Locales qui analyse les raisons du succès de nos antennes sur la base d'études menées dans quelques radios sélectionnées. Ne toussez pas, c'est juste un moment dur à passer!
Le réseau des Locales devrait sa réussite à une politique de promotion des programmes plus dynamique (spots-TV... etc). Au travail de la cellule d'écoute de Paris. Au professionnalisme accru des responsables des programmes qui appliquent une politique définie en liaison étroite avec le directeur de la station. A la mise en place des nouveaux outils informatiques.
Le document précise que les cachetiers ne se sont pas encore appropriés ces outils mais que les rédactions en font un usage régulier.
La Société des Cachetiers, pour sa part, estime que:
- Le travail exceptionnel réalisé à l'antenne par les cachetiers dans un certain nombre de stations où les cadres ont démissionné est extrêmement mal mis en valeur... responsables des programmes dépourvus d'imagination, directeurs absents... les opérations nationales sur des artistes avec lesquels aucune radio n'accepterait aujourd'hui de travailler (Marie Myriam, Gérard Berliner, etc...) n'aident pas l'image du réseau. Il y a de sérieux de progrès à faire.
- Outre que les écoutes sont rares, qu'elles seraient plus appréciées si elles étaient menées par des personnes qui ont déjà parlé dans un micro autrement que pour donner l'heure.
- Les cachetiers n'ont heureusement pas attendu que Radio France s'informatise dix ans après tout le monde pour utiliser l'informatique, que l'informatique ne se limite pas à un traitement de texte, qu'un certain nombre d'animateurs ont des E.MAIL ("oui Monsieur le directeur, E.MAIL c'est un feuilleton à succès qui passe sur Internet et très apprécié par les jeunes...") alors que leur radio n'a toujours pas d'adresse... RF Creuse étant un contre-exemple!!

Eremcé cédéïse.

A la lumière des multiples condamnations qui frappent son concurrent, RMC a décidé de faire évoluer sa politique contractuelle en proposant des CDI à ses animateurs après une période d'essai de plusieurs mois.

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