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UN CACHET, DEUX ASPIRINES...
Journal d'informations pour cachetiers effervescents
15 avril 1999
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2010 mort annoncée du service public ! C'est le scénario catastrophe des experts du cabinet Sextant si la direction ne réagit pas dès maintenant... et quand on connait l'inertie de la maison, il y a de quoi s'inquiéter.

Le constat est simple, les auditeurs du groupe Radio France sont des adultes de plus 50 ans. Or en 2010, les "futurs 50 ans" avaient 20 ans dans les années 80. Pile la "génération fm" biberonnée au zapping et aux radios thématiques!

Pire, ces auditeurs là n'auront sans doute jamais écouté une seule radio du service public de leur vie. Pourquoi le feraient-ils alors soudainement à 50 ans?

rupture générationnelle

Les 25-30 ans sont passés des "musicales jeunes" aux "musicales adultes" (RFM, Europe 2...) et France Info, sans basculer vers les radios généralistes. Les modes de consommation de la radio de la jeune génération ( les futurs 50 ans en 2010) sont en rupture complète des habitudes parentales: zapping, musique et peu d'infos.

Les réseaux privés se sont particulièrement bien adaptés à cette demande. Les radios thématiques segmentent leur auditoire pour en assurer un accompagnement progressif.

Certes, nul ne peut aujourd'hui prédire les comportements d'écoute des nouvelles générations dans 10 ans. L'évolution de leur consommation de produits radio montre un réintroduction progressive des généralistes, avec un attrait pour le local.

Dommage, le coeur de cible des Locales reste ancré sur les 45-50 ans. Il serait temps de changer de cap. Que la direction écoute ce que disent les Personnels d'antenne des Radios Locales depuis cinq ans: des musiques plus actuelles et du contenu bordel !

Radio France dispose d'un outil formidable, les locales. Leur format musical adulte peut parfaitement remplir cette mission, attirer progressivement les 25-30 ans pour éviter dans dix ans cette rupture générationnelle décrite par les experts.

Il suffirait d'un peu plus de "local", c'est à dire une politique d'antenne décentralisée, pleinement intégrée dans l'environnement local. Il suffirait d'une coordination à l'échelon régional et surtout d'un réel échange des pratiques... oui, mais c'est justement tout ce qui fait défaut. Pepin, à toi de jouer !

Et à nous aussi. Écrivons ici comment les PARL voient l'évolution des locales... rêvons un peu à une antenne idéale, comme ça, pour voir !

Souvenez-vous, il y a quatre ans, le CDIétait impossible. Alors changer les antennes vous n'y pensez pas ? Eh bien si. A vos claviers.

 

cachetiers@chez.com