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Sommaire février 99

Avis de tempête
lundi 8

Signal d'alerte
jeudi 11

La colère monte
vend12

P.a.r.l toujours!
vend 19

Vers un accord
vend 26

UN CACHET, DEUX ASPIRINES...
Journal d'informations pour cachetiers effervescents
FEVRIER 1999


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 SIGNAL D'ALERTE !!!
jeudi 11 février

C'est un constat: les entretiens organisés cette semaine à la demande de la Direction Générale et relayés par les directeurs des Locales dérapent dans bon nombre de stations.

D'un peu partout à travers le réseau parviennent des signaux d'alerte des animateurs et animatrices. Ces entretiens sensés permettre une évaluation objective du temps de travail des "PARL" sont une mascarade.

Ils sont malheureusement symboliques de ce qui est en train de se jouer à Paris.

La Direction lancée sur ses rails


Quelque soit la grande confiance que les animateurs accordent à la Société des Cachetiers, quelque soit le travail en profondeur assumé actuellement par les organisations syndicales et la qualité des interventions de leurs secrétaires, les animateurs doivent savoir que nous ne sommes absolument pas en mesure aujourd'hui de leur garantir quoi que ce soit concernant le futur accord d'entreprise.

Aussi honnêtes, aussi déterminés soient-ils, les porte-paroles des équipes ont à faire face à une Direction qui fait peu de cas de leurs remarques, lancée à pleine vitesse sur des rails qui mènent certainement à un accord très défavorable aux personnels. A tel point qu'on pourrait se demander s'il s'agit réellement de négociations. Il n'est actuellement pas question d'échanges constructifs dans le but de bâtir un avenir prometteur au réseau des Radios Locales, il est question d'une Direction qui fonce tête baissée vers un accord qui la débarrassera d'un épineux dossier. Quitte à ce que les équipes de programmes en soient les victimes.

L'heure est réellement critique. Nous sommes à deux semaines d'un accord d'entreprise et la Direction n'a fait aucune concession sur les revendications les plusessentielles des animateurs. llustration de cette situation déplorable: les méthodes d'évaluation de la durée du temps de travail (dont les conséquences sont évidentes sur l'évaluation des rémunérations).

Avec une extrême fermeté et insistance, les négociateurs ont réclamé fin janvier des conditions d'évaluation qui garantissent l'objectivité. Or, la Direction a refusé catégoriquement de suivre nos recommandations qui consistaient à associer les équipes au complet à cette réflexion avec l'appui d'élus du personnel qui en auraient proposé une synthèse.

De manière unilatérale, elle imposé ses règles. Un entretien individuel => Un directeur qui tranche! Aujourd'hui, la colère gronde. Certains animateurs qui étaient venus avec un chiffrage précis de leur temps de travail à 36 heures par semaine se sont vu opposé une analyse catégorique de leur directeur qui estimait le même travail à 25 heures.

Pire: le cas d'un animateur qui était tombé sur un chiffrage à 39 heures d'un commun accord avec son directeur et qui vient d'apprendre que le chiffre transmis par ce dernier à Paris est en fait de 25 heures. Sans parler des animateurs qui dépassent allégrement le temps travail hebdomadaire autorisé.

On est en pleine confusion et le plus grave c'est que ces façons de "négocier" de laDirection se retrouvent à bien d'autres échelons.

Une leçon de rugby


La Direction l'a confirmé à l'occasion de nos réunions de début de semaine: elle se refuse à produire un document d'étape qui fasse le point de nos négociations. Organisations syndicales comme Société des Cachetiers, nous sommes donc dans l'incapacité de dire aujourd'hui ce qui est acquis et ce qui ne l'est pas pour les équipes.

Plus grave: la Direction a renvoyé à la dernière semaine du calendrier tous les points essentiels qui étaient prioritaires aux yeux des animateurs: détail des avantages du Tome1 accordés dans le cadre de l'accord (tels que les jours fériés), contenu précis du contrat CDI, mesures budgétaires devant accompagner l'intégration des PARL, méthodes retenues pour réduire les inégalités entre stations et faciliter la mobilité... etc.

Bien entendu, les négociateurs ont mis sur le tapis toutes ces questions alors même que les rencontres ne les prévoyaient pas à l'ordre du jour. Mais la Direction, après des discussions dignes du "café du commerce" a toujours refusé de livrer sa position définitive sur ces points. Elle a renvoyé systématiquement à plus tard son verdict. Elle a également refusé, comme nous l'avons vu, de s'engager sur un document d'étape. Comme beaucoup l'avait craint, après une mélée volontairement confuse, la méthode consistant à aplatir le ballon derrière la ligne aux toutes dernières journées de la négociation est la méthode qui a été retenue par Radio France.

 

Vue d'ensemble de ces "négociations"


Nous l'avions promis lundi: voici un aperçu de l'état des propositions de la Direction. Cet état est condamné à être flou pour les raisons que nous venons d'évoquer plus haut.

1/ La Direction semble avoir cédé sur le principe du CDI. Nous ne savons rien en revanche du contrat en lui-même. Nous devons souligner qu'il peut être plus défavorable que les contrats actuels. Un CDI n'est pas un avantage en soi. Tout dépend ce qu'il contient. Sur ce point, la Direction n'a pas respecté son engagement contenu dans la 1ère page du protocole. Le protocole précisait que les animateurs se verraient signifier la transformation de leurs contrats de la grille 98/99 en CDI.

Or, la lettre adressée par la DRH reconnait le lien en CDI mais se réserve pour plus tard la définition du contenu du contrat au lieu de s'appuyer sur les contrats en cours (comme le feraient les Prud'hommes à l'occasion d'une requalification).

2/ La Direction accepte de reconsidérer ses procédures de côtisations au caisses de retraite et de gestion des congés. Mais nous n'en savons pas plus aujourd'hui.

3/ La Direction semble accorder le supplément familial. Les animateurs pourraient s'asseoir sur la prime de fin d'année que la Direction veut considérer comme déjà contenue dans nos salaires! (la belle idée). Elle estime impossible d'accorder les jours fériés aux équipes (quitte à ce que ces jours fériés soient récupérés annuellement). Ca coûterait trop cher! Plus globalement, elle semble rejeter l'idée de repos compensatoires à l'image de ce qui est proposé aux journalistes à la suite de surcharges de travail exceptionnelles (quitte à ce que ces repos soient pris également annuellement).

Elle est par contre partie sur l'idée d'une annualisation du temps de travail et plus globalement sur l'idée d'une organisation qui obligerait l'animateur à tenir ses charges de travail coûte que coûte à travers une sorte de "forfait". On n'en sait pas plus... mais ça laisse déjà rêveur...

4/ Concernant le système salarial proposé, il permet d'intégrer toutes les inégalités actuelles!! En clair, au lieu de proposer un système salarial plus ou moins "idéal"... quitte à constater que des animateurs sortent actuellement de ce schéma ainsi qu'une politique de rattrapage sur plusieurs années, la Direction a proposé un système salarial qui intégre l'existant (sauf pour une 30aine de cas sous-payés).

Une sorte de "réhabillage" de la réalité. Un système salarial qui autorise une rémunération qui va quasiment du simple au double pour un salarié doté d'une même ancienneté et dont la part de "personnalisation" -et donc d'arbitraire- est démesurée.Sur ce point, il y a eu (exceptionnellement!) une petite part de négociation puisque la Direction a accepté de faire une autre proposition qui autoriserait une "personnalisation" moins forte. Elle a affirmé son intention de réduire les inégalités mais n'a proposé aucune méthode pour y parvenir. Nous attendons sa nouvelle proposition.

5/ La Direction n'a pas soumis de chiffrage officiel de l'ensemble de ces mesures. Elle n'a proposé aucun document de travail qui aurait permis aux négociateurs de préparer les réunions de négociations. Les documents remis en séance ont été très peu nombreux et ne concordaient souvent pas entre eux. Elle a refusé de transmettre la plupart des "transparents" projetés en réunion.

 

Projet de préavis de grève


Vu l'insatisfaisant niveau des négociations et afin de permettre de convoquer les équipes du réseau en Assemblée Générale à Paris, les organisations syndicales envisagent de déposer prochainement un préavis de grève pour 1 journée. Elles en ont fait la déclaration à la Direction mardi.

 

Consultation juridique de Maître Verra


Vu la stratégie aveugle mise en place par Radio France, il pèse un risque évident sur les animateurs n'ayant pas demandés la requalification de leurs contrats par les Prud'hommes. Les autres sont effectivement protégés par une décision de justice et pourraient se prémunir en cas d'accord d'entreprise désastreux. Afin d'informer au mieux les équipes qui depuis deux ans et demi n'ont pas fait le choix d'une requalification, nous avons demandé une analyse de la situation par Maître Verra.

Il apparaît qu'un accord d'entreprise, même mauvais, aurait des effets irréversibles s'il était ratifié. Mais nous devons en savoir plus. La CGT et la CFDT se sont engagées à ne pas signer d'accord qui ne rencontrerait pas l'adhésion de la Société des Cachetiers. Le secrétaire de FO n'était pas présent et nous devons l'interroger. Sa position sera surement identique. Reste qu'une seule organisation syndicale, même très minoritaire, en signant cette proposition d'accord le rendrait applicable.

Résultat du travail d'analyse de Maître Verra dans un fax adressé vendredi ou lundi matin au plus tard.

 

Neuf jours de trou !


Afin d'imager la profonde motivation de la Direction à négocier...sachez qu'aucune réunion n'est prévue avant le 18 février. Le jeudi 18, la Direction devrait nous proposer un 1er projet de rédaction de l'accord d'entreprise "à travailler". Le 28 février étant un dimanche, il nous resterait logiquement 8 jours pour nous entendre sur un texte, si l'on veut respecter le calendrier prévu. Et la Direction y semble attachée (et pour cause!).

Quand on connait la difficulté à négocier un texte acceptable pour les 2 parties (il a fallu 12 jours de marathon pour rédiger le protocole de fin de grève), c'est à se demander si tout n'est pas fait, comme lors de la fin de la grève, pour nous plonger dans la précipitation.

A bientôt. (merci de penser à vos adhésions)

 

SOCIETE DES CACHETIERS DES RADIOS LOCALES

DE RADIO FRANCE -

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