Neuf
organisations syndicales de sept
sociétés de l'audiovisuel public
avaient déposé un préavis
de grève à partir de 0h00 ce mardi
16 novembre 1999. Les directions de France 2 et
France 3 ont proposé, lundi, aux
syndicats une reprise mercredi des
négociations sur la réduction du
travail après leur avoir remis "un projet
complet de négociation pour l'application
des 35 heures".
Dans un
communiqué commun, CFDT-Radio
Télé, SNRT-CGT, SNFORT, SRCTA,
CFTC, SNJ, SJA-FO, SNJ-CGT et SITR ont
estimé, lundi, que les dernières
propositions des directions de France 2, France
3, Radio France, RFO, RFI, de l'INA et d'Arte
risquent de remettre en cause les conventions
collectives et les accords
d'entreprise.
Seule le
SNPCA-CGC appelait à travailler
normalement. A France 2, deux syndicats de
certaines catégories (FO et CFTC) ne
devaient pas se joindre au mouvement.
L'intersyndicale "inter-société" a
souligné en outre qu'à RFI, RFO et
à l'INA aucun "nouveau document" de
travail n'avaient été remis.
A
Radio France, les
discussions portent sur près de
vingt-cinq jours non-travaillés
supplémentaires pour certaines
catégories et sur la création de
128 postes dans le groupe, dont cinquante-cinq
journaliste.
Alors
qu'officiellement les négociations sont
"suspendues" depuis plus de deux semaines, des
discussions "hors négociations" se
poursuivaient dans certaines des entreprises
publiques. Syndicats et direction se rejettent
la responsabilité d'une suspension des
négociations avec en toile de fond le
risque d'une absence d'accord d'ici le 1er
janvier, date d'entrée en vigueur de la
loi Aubry sur les 35 heures.
Les
organisations syndicales ont
dénoncé, dans une lettre ouverte
à Catherine Trautmann, l'opacité
du mandat donné par la tutelle aux
dirigeants des entreprises publiques. Dans sa
réponse, le ministre de la Culture et de
la Communication soulignait que le gouvernement
se montrait prêt à assurer "au cas
par cas" des financements supplémentaires
aux entreprises en fonction notamment "des
résultats de la négociation
sociale".
Le mot d'ordre
de mardi porte sur la réduction du temps
de travail, mais la grève va
inévitablement cristalliser les
problèmes en suspens spécifiques
à chaque entreprise.
Le
site de la Scrl suit heure par heure
l'évolution du mouvement, merci de
communiquer vos infos par mel avec une signature
et un téléphone pour
vérification de l'info. Salut à
tous.
|