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UN CACHET, DEUX ASPIRINES...
Journal d'informations pour cachetiers effervescents
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14 décembre 1998
AU BOULOT

Dimanche 6 décembre à 21h les animateurs étaient encore divisés sur l'accord de fin de grève.

PRISE DE TETE

Dimanche 6 décembre à 21h les animateurs étaient encore divisés sur l'accord de fin de grève. Toute l'après-midi l'intersyndicale et la SCRL rencontraient la direction pour négocier une " reprise progressive " du travail. "Comme si à l'antenne on était des animateurs progressifs..." commente un cachetier surpris par la formulation. "Nous voulons faire grève jusqu'à mercredi soir" hurlent les animateurs en colère après l''annonce de fin de grève faite par FO et la CFDT.

"Pas question d'arrêter tant qu'on a pas tout " reprend un autre. Toute la soirée, Paris est inondé de récriminations. Comme un TGV qui pile net et vous laisse en rase campagne, l'arrêt brutal de la grève nous laisse en panne.

Pourtant le mouvement continue. De longues semaines de négociations pour un futur statut nous attendent; et seule une mobilisation forte nous garantira la victoire.

L'intersyndicale à volé en éclats. Le protocole n'a pas été signé par la CGT. Mais ce n'est qu'une nouvelle étape. Le combat continue.

SANS CACHET, NI ASPIRINE

Faudra s'y faire. Adieu congés spectacles, bonjour congés payés. Fini les jours fériés banalisés, bonjour les heures sup et les récup. Bref, les Personnels d'antenne des radios locales ne seront plus considérés comme des frais de fonctionnement, avec les gommes et les crayons, mais comme des personnels à part entière de la maison de la radio.

La construction du nouveau statut est en route. Hier mercredi s'est tenu à Paris la première réunion de travail. L'intersyndicale au complet était présente (CGT, CFTC, CGC, FO et CFDT) avec la SCRL. Une modification de l'ordre du jour à été demandée pour attaquer tout de suite du concret : les droits sociaux. La méthode suivie est simple. Les négociateurs prennent un par un les articles de la convention du tome 1. Dès lors qu'il ne gêne pas la souplesse d'antenne, il est adopté tel quel. Sinon, il est adapté dans le sens le plus favorable aux personnels. C'erst ainsi que sept heures durant hier les négociateurs ont avancés sur les droits sociaux. Congés payés, congé parental, maternité, adoption, congés pour évènements familaux, dans tous ces domaines, les animateurs rejoignent les autres personnels de la maison. La mobilité interne a aussi été traitée. Un CDI en locale pourra par le principe du détachement (p. 58, chapitre 3.2) être deux mois sur inter ou tout autre programme de la maison. On avance enfin. Mais restons vigilants. Tout reste ancore à construire.

COUPES DE LA BASE

A partir du jeudi 3 décembre négociateurs et grèvistes ne semblent plus en "phase".Les stations restent fortement mobilisées et imaginent des actions plus musclées pour le début de la semaine prochaine. Ils sont persuadés qu'aucun accord n'est en vue.

Or à Paris c'est tout le contraire. La direction accepte enfin de négocier sur les revendications des cachetiers.

Pour maintenir la pression et tenter d'obtenir plus, les négociateurs restent réservés sur les avancées. La lettre titre "Tout reste à inventer" . Puis dès vendredi matin on apprend qu'un accord peut être trouvé. La lettre titre "Cavada nous écoute". C''est encore très prudent. Et vendredi soir arrive le texte d'accord. Sans explications. C'est la surprise. Personne ne comprend. En 48h les négociateurs sont allés plus vite que leur base. Samedi et dimanche ne suffiront pas à rattraper le malentendu. Un vote mal "infernal" en conférence téléphonique et une absence de communication toute la journée de dimanche affolent les cachetiers. Pas de fax clair de fin de grève . C'est la débandade, puis la division. Une large majorité reste cependant soudée. 200 cachetiers sur 320 grèvistes acceptent l'accord de fin de grève. Les animateurs se retrouvent alors comme ces plongeurs en apnée qui refont surface sans palier de décompression. Dur, dur!

LA PROMESSE

Les P.A.R.L (personnel d'antenne des radios locales) ont reçu la semaine dernière une lettre de Cavada et de Lemoine leur confirmant le CDI et le protocole signé dimanche. Certains points sont précisés, comme les conditions de travail et la multicollaboration.

Le PDG, dans cette lettre s'engage : "l'accord d'entreprise qui sera élaboré d'ici février prochain concrétisera la création d'un nouveau métier et d'un statut pour les Personnels d'antenne des radios locales".Date historique dans l'histoire des radios locales.

 

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