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cachetiers@chez.com

UN CACHET, DEUX ASPIRINES...
Journal d'informations pour cachetiers effervescents
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samedi 5 et dimanche 6 décembre 1998
onzième jour de grève
LE COMBAT CONTINUE

malgré la fin de la grève...

VERS UNE REPRISE PROGRESSIVE DU TRAVAIL Les animateurs en grève se sont prononcés en majorité (70%) pour une fin progressive de la grève, c'est à dire pas brutalement lundi à zéro heure. L' intersyndicale rencontre à nouveau la direction à 14h ce dimanche 6 décembre afin de négocier les modalités de reprise du travail.

MOBILISES ET VIGILANTS

Samedi, le nombre de grévistes avait encore augmenté. Les animateurs fortement mobilisés restent très vigilants sur les différentes interprétations et applications du texte proposé. Rassurés en partie seulement par le débat de samedi soir avec leurs négociateurs, ils quittent la grève à regret, avec un sentiment d'inachevé. Ils sont aussi conscients que le chantier mis en oeuvre est historique pour Radio France, et que deux mois sont nécessaires pour le construire. Difficile de faire grève jusqu'à l'aboutissement complet du futur statut.

LA PRIME

Posée hier pendant la conférence, la question du cachet exceptionnel a été clarifiée. Il s'agit d'un cachet unique de 3000 F pour un temps plein modulé selon une échelle de salaire. Plus tu gagnes, moins tu touches...

DU QUOTIDIEN
A L'HEBDO

La lettre des cachetiers devient hebdomadaire et paraîtra le jeudi de chaque semaine pendant toutes les négociations du futur statut. Puis le site internet remplacera progressivement les fax...

70% POUR
le protocole d'accord de fin de grève.

Toute la journée de samedi les animateurs ont échangé et discuté largement le protocole d'accord de fin de grève proposé par la direction, l'intersyndicale et la SCRL. A la première lecture, vendredi soir, c'est le rejet. Le "flou" de l'accord sur les points majeurs de leurs revendications (avantages sociaux, rémunération, durée du travail), les incitent à poursuivre la grève. Puis recevant les explications de leurs délégués, l'accord est mieux compris; mais à midi samedi de nombreuses stations disent encore non. L'idée d'une assemblée générale fait son chemin. Faute de temps, elle aura lieu par téléphone à 17h hier, samedi. Pendant près de trois heures les cachetiers des 38 stations débattent de leur avenir.

Chaque station tour à tour pose ses questions. A Belfort, on a peur de se faire rouler une fois de plus: "Est-ce que la direction peu revenir sur ses accords une fois la grève levée ?" RF Creuse s'inquiète de la légitimité des représentants de la direction: "Vous avez négocié avec l'ancienne équipe de Boyon". Manuel Houssais le Président de la SCRL est clair: "nous avons négocié avec les représentants du nouveau PDG". La discussion est extrèmement détaillée, la plupart des questions porte sur les salaires et les avantages sociaux. Les négociateurs reconnaissent que le texte n'est pas parfait mais qu'il représente une avancée importante; il leur semble difficile de construire en détail le nouveau statut pendant la grève...

UN PARCOURS SANS FAUTE

A plus d'un titre cette grève est exemplaire. La direction, prise en tenaille entre un mouvement puissant (plus de 85% de grèvistes) et une pression juridique constante (Hérault requalifié mercredi) accepte pour la première fois l'idée de l'intégration des personnels d'antenne des radios locales. L'union parfaite, la détermination sans faille, la maturité, le sérieux des animateurs, la connaissance des dossiers par leurs représentants et l'intersyndicale font le reste. Enfin, une plateforme de revendications claires et précises, l'acharnement de délégués unis, qui négocient chaque jour, rendent impossible toute esquive de la direction comme en 1990 puis en 1994. Pour Jean-Luc Changeux secrétaire de la SCRL "ce mouvement n'a rien à voir avec le joyeux bordel de 94". Mais le combat continue, même si la grève s'arrête. Tout reste encore à construire dans les deux mois qui viennent. A Bordeaux les animateurs résument bien le sentiment général: "Calendrier non respecté, grève assurée". L'esprit de grève reste : "on est grèviste jusqu'à la fin du calendrier" lance un animateur.

BUGS DE GREVE

Les pressions de l'encadrement ont largement pourri le climat de ces deux derniers jours de grève dans les locales. Nous respecterons ici le devoir de réserve vis à vis de certains cadres qui ont largement franchi la ligne blanche. Ils se reconnaitront. Qu'ils sachent simplement que désormais leur hiérarchie en sera informée. A elle de juger et de faire le ménage.

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