lettres de grève

un CDI sinon rien
25nov

comme une fusée
27nov

encore un effort
28nov

même le dimanche
29nov98

Cavada dry
30nov98

la marche du siècle
1er dec

bête et méchante
2dec98

Cavada nous écoute
4dec98

Le combat continue
5 et 6dec98

Au boulot
14dec98

 

 

cachetiers@chez.com

UN CACHET, DEUX ASPIRINES...
Journal d'informations pour cachetiers effervescents
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vendredi 27 novembre 1998
troisième jour de grève
COMME UNE FUSÉE

100% DE CACHETIERS GREVISTES DANS 24 RADIOS LOCALES . Dans les 14 autres stations le mouvement touche 90% des personnels d'antenne. C'est parti comme une fusée, sans aucun retard à l'allumage. C'est "pro" quoi! Bravo à tous et merci de votre confiance. La grève est sur orbite.

UNE PRIME INSULTANTE

A Paris, mercredi 25, à 17h les négociations ont tourné court. La proposition de la direction d'une prime de 2500frs était jugée insultante par les cachetiers et l'inter-syndicale.

Grève de plaisanteries, pourquoi pas non plus 500frs! A Bordeaux, les grévistes n'accepent pas que "la direction s'entête à marchander ce mouvement". De Nîmes à Strasbourg les réactions sont identiques. Cette proposition n'a fait que mobiliser un peu plus encore si cela était possible...

Hier jeudi 26, les négociations ont repris dès 11h30. La direction accepte le rattachement des personnels d'antenne des RL au tome 1 de la convention collective. L'intersyndicale et les cachetiers en dressent une liste détaillée pour la proposer à la direction le soir même.

Nous sommes enfin sur la bonne voie. Les négociations peuvent vraiment commencer. La grève totale doit se poursuivre pour maintenir la pression. Rendez-vous à tous les cachetiers lundi 30 à 16h30 studio 103 ac"cueillir" JMC. Qu'en pensez-vous ?

DERAPAGE A PROVENCE !

Si dans l'ensemble les modalités d'application de la grève ont été respectées dans tout le réseau, à Provence, le rédacteur en chef, Jean Laurent Bernard a peté un plomb !

"Les p'tits jeunes, vous n' tiendrez pas" lance -t-il goguenard dans les couloirs.
Agacé par l'ampleur soudaine du mouvement, JLB exige un siglage horaire supplémentaire sur "modul" le programme musical de remplacement. Refusé. Il suggère alors au journaliste de matinale de lancer les journaux de France Info. Refusé aussi.

C'est la guerre des petites phrases assassines: "Salut les nouveaux pauvres" lane-t-il aux grèvistes. Mercredi 25, premier jour de grève, l'équipe au complet est venu surveiller l'application stricte de l'accord national dès 5h30 du matin. Et après ils ont carburé au rosé!

COMME SOEUR DOMINIQUE, ça comu-nique, ni-que, ni-que!

A Bordeaux, à Aix, et dans d'autres régions, dès mercredi soir France 3 diffusait un reportage sur la grève des cachetiers. Partout des communiqués ont été envoyés aux quotidiens locaux, comme ce texte des cachetiers de Nîmes.

Les animateurs des Radios Locales de Radio France travaillent avec un statut précaire.Depuis la création du réseau des Locales, (38 stations) la direction utilise le contrat à durée déterminée de façon systématique pour un emploi permanent.Un animateur employé depuis 5 ans a signé au moins dix contrats CDD successifs.

Malgré une grève en 1994 et une promesse de régularisation de la situation la direction n'a rien fait.La nature du contrat de travail des animateurs n'a pas changé.

Individuellement, de nombreux animateurs ont entamé des procédures juridiquesdevant les Conseils des Prud'hommes dénonçant l'usage abusif du CDD. Partout en France, les tribunaux ont, dans leur grande majorité, condamné RadioFrance et requalifiés les animateurs en CDI. A l'issue de ces nombreuses condamnations, Radio France a dépensé des millionsde francs provenant de l'argent du contribuable (la redevance télé).

Les animateurs réclament l'application immédiate de la loi : le contrat à durée indéterminée.Ils demandent les mêmes avantages sociaux dont bénéficient déjà les autres catégories de personnels des Radio Locales de Radio France : maternité, décès, maladie, chômage, congés payés.

La Direction de Radio France joue depuis plusieurs années sur la précarité des contrats pour ne pas augmenter les salaires. Les animateurs demandent unerevalorisation de notre pouvoir d'achat.Cette grève a pour objectif :l'obtention immédiate du CDI, l'application des droits sociaux du tome 1 la convention collective despersonnels de Radio France et l'augmentation des salaires.