UNE PRIME
INSULTANTE
A Paris, mercredi 25,
à 17h les négociations ont
tourné court. La proposition de la
direction d'une prime de 2500frs
était jugée insultante par
les cachetiers et l'inter-syndicale.
Grève de
plaisanteries, pourquoi pas non plus
500frs! A Bordeaux, les grévistes
n'accepent pas que "la direction
s'entête à marchander ce
mouvement". De Nîmes à
Strasbourg les réactions sont
identiques. Cette proposition n'a fait que
mobiliser un peu plus encore si cela
était possible...
Hier jeudi 26, les
négociations ont repris dès
11h30. La direction accepte le
rattachement des personnels d'antenne des
RL au tome 1 de la convention collective.
L'intersyndicale et les cachetiers en
dressent une liste détaillée
pour la proposer à la direction le
soir même.
Nous sommes enfin sur
la bonne voie. Les négociations
peuvent vraiment commencer. La
grève totale doit se poursuivre
pour maintenir la pression. Rendez-vous
à tous les cachetiers lundi 30
à 16h30 studio 103 ac"cueillir"
JMC. Qu'en pensez-vous ?
DERAPAGE A PROVENCE
!
Si dans l'ensemble les
modalités d'application de la
grève ont été
respectées dans tout le
réseau, à Provence, le
rédacteur en chef, Jean Laurent
Bernard a peté un plomb
!
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"Les p'tits jeunes,
vous n' tiendrez pas" lance -t-il
goguenard dans les couloirs.
Agacé par l'ampleur soudaine du
mouvement, JLB exige un siglage horaire
supplémentaire sur "modul" le
programme musical de remplacement.
Refusé. Il suggère alors au
journaliste de matinale de lancer les
journaux de France Info. Refusé
aussi.
C'est la guerre des
petites phrases assassines: "Salut les
nouveaux pauvres" lane-t-il aux
grèvistes. Mercredi 25, premier
jour de grève, l'équipe au
complet est venu surveiller l'application
stricte de l'accord national dès
5h30 du matin. Et après ils ont
carburé au rosé!
COMME SOEUR
DOMINIQUE, ça comu-nique,
ni-que, ni-que!
A Bordeaux, à
Aix, et dans d'autres régions,
dès mercredi soir France 3
diffusait un reportage sur la grève
des cachetiers. Partout des
communiqués ont été
envoyés aux quotidiens locaux,
comme ce texte des cachetiers de
Nîmes.
Les animateurs des
Radios Locales de Radio France travaillent
avec un statut précaire.Depuis la
création du réseau des
Locales, (38 stations) la direction
utilise le contrat à durée
déterminée de façon
systématique pour un emploi
permanent.Un animateur employé
depuis 5 ans a signé au moins dix
contrats CDD successifs.
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Malgré une
grève en 1994 et une promesse de
régularisation de la situation la
direction n'a rien fait.La nature du
contrat de travail des animateurs n'a pas
changé.
Individuellement, de
nombreux animateurs ont entamé des
procédures juridiquesdevant les
Conseils des Prud'hommes
dénonçant l'usage abusif du
CDD. Partout en France, les tribunaux ont,
dans leur grande majorité,
condamné RadioFrance et
requalifiés les animateurs en CDI.
A l'issue de ces nombreuses condamnations,
Radio France a dépensé des
millionsde francs provenant de l'argent du
contribuable (la redevance
télé).
Les animateurs
réclament l'application
immédiate de la loi : le contrat
à durée
indéterminée.Ils demandent
les mêmes avantages sociaux dont
bénéficient
déjà les autres
catégories de personnels des Radio
Locales de Radio France :
maternité, décès,
maladie, chômage, congés
payés.
La Direction de Radio
France joue depuis plusieurs années
sur la précarité des
contrats pour ne pas augmenter les
salaires. Les animateurs demandent
unerevalorisation de notre pouvoir
d'achat.Cette grève a pour objectif
:l'obtention immédiate du CDI,
l'application des droits sociaux du tome 1
la convention collective despersonnels de
Radio France et l'augmentation des
salaires.
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