En plus il n'a rien
compris au mouvement. Il ressort le
vieil argument du "ressourcement des
antennes". Il y a longtemps que tous ont
compris que les revendications des
cachetiers n'étaient en rien un
obstacle au renouvellement des
antennes.
Ce n'est un obstacle
que pour un encadrement bête
et méchant, sans
idées. De grille en grille les RP
se contentent de renouveller les
animateurs pour faire du neuf. Un poil
dans la main, ils n'imaginent plus rien.
Les programmes ne changent plus depuis
longtemps.
C'est du copier-coller
comme dans un traitement de texte
d'ordinateur. Cavada vient de montrer
toute la considération qu'il porte
aux locales. Circulez, y a rien à
négocier.
FAUSSE
RUMEUR
Au risque de
décevoir l'encadrement et la
direction, la SCRL et l'intersyndicale
annoncent clairement la poursuite du
mouvement de grève des personnels
d'antenne des Radios Locales. la
grève ne sera pas levée
jeudi. Le mouvement va au contraire se
durcir. De nouveaux cachetiers jusque
là hésitants entrent en
grève. Le pourcentage de
grèviste dans les locales augmente
encore, 87% ce mercredi. Toutes les
stations sont touchées. Hier, mardi
avec la grève des journalistes un
nouveau pas était franchi. Les
antennes étaient totalement
muettes.
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CAVADA, LE
MESSAGE
"Cette grève
n'est pas la mienne" déclare en
préambule Jean-Marie Cavada aux
négociateurs de l'intersyndicale
reçus hier soir à
20h.
Le nouveau PDG a
respecté son engagement, il a
transmis un message fort : repartir
à la source, revenir à la
radio, aux programmes, et à "
I'adaptabilité nécessaire au
ressourcement des antennes". Il a
indiqué sa méthode : une
commission d'étude qui propose
rapidement un protocole en vue d'un accord
intervenant vers le 15 février.
Cette mission d'étude
composée de trois directeurs de
radio locale, Christiane Chadal de
Provence, Odile Rabault de Drôme et
Jean-Paul Sourisseau de Fréquence
Nord commence ses travaux à
15h30 ce mercredi.
L'EPREUVE
Comme l'ont
écrit cette nuit sur le net les
animateurs de toute la France qui
communiquent par e-mail, "la direction
nous met à l'épreuve pour
tester notre endurrence. Mais nous sommes
de vrais athlètes, nous le prouvons
quotidiennement sur nos antennes. Les
grèvistes savent que le conflit
sera long. Pugnacité et
volonté reviennent dans tous les
messages. "je ne suis pas prêt de
lâcher prise..." déclare
cachetier.
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CA VA CHIER
!!!
"Hallyday chante
allumer le feu, mais nous c'est pas au
Stade de France qu'on va le mettre
"déclare un animateur en
colère. "Tous au creneau, il faut
saisir les politiques, la tutelle, les
ministères, la direction du travail
pour demander qu'une entreprise
d'état soit en règle avec la
législation."
UN SEUL METIER
Présentateur et
animateur ne sont qu'un même
métier. Cette distinction permet
simplement à la direction de
sous-payer une catégorie de
personnel (souvent moins de 100 frs de
l'heure d'antenne). Voici le
témoignage d'une
présentatrice. " Je fais deux
heures de module par jour. Deux heures qui
comprennent des jeux des rurbriques des
billets dhumeur, et des papiers. Je me
charge également de gèrer
les partenariats pour offrir plus de
cadeaux aux auditeurs. Comme en
"spé" je me tiens informée
de la vie locale. En, plus, je fais aussi
des émissions en spécifique
et des bobs en coll-spé. Donc je
connais les trois catégories. Bref,
j'ai le même boulot que n'importe
quel animateur". Ce témoignage
reflète bien la situation courante
des les locales. Avec sélector les
métiers se ressemblent. Un
animateur est polyvalent, mais c'est le
même métier. Pourquoi
serait-il payer à des tarifs
vartiant du simple au double ? "Je dis non
à la sectarisation des talents"
poursuit-elle. "et puis il y a les
reflexions mesquines: ça va, t'as
rien à faire en module toi !"La
direction joue une fois de plus la
division.
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