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UN CACHET, DEUX ASPIRINES...
Journal d'informations pour cachetiers effervescents
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samedi 28 novembre 1998
quatrième jour de grève
ENCORE UN EFFORT

La Société des cachetiers des Radios Locales tiendra une assemblée générale à Paris lundi 30 novembre à midi au studio 105. C'est aussi ce même lundi que JMC arrive à 16h30 au studio 103pour la passation des pouvoirs. Le nouveau président a de la chance. Il va voir d'un coup tous les animateurs des Locales rassemblés à Paris. C'es rare! Prenez une banderolle de votre station et quelques produits du terroir.

LA MOBILISATION A ENCORE AUGMENTÉ

Dans vingt huit stations de 80 à 100% des personnels d'antenne sont en grève. Selon le pointage de Cherbourg hier vendredi à 13h, les programmes de huit autres stations étaient perturbés à plus de 50%. Seule Rouen était en mesure de diffuser un programme normal. Mais les animateurs réflechissent. Ils nous rejoindrons lundi.

Hier vendredi les négociations ont repris à 14h avec un nouveau texte proposé par les cachetiers et l'inter-syndicale. Un texte "béton" qui défini en détail les droits et obligations des personnels d'antenne en CDI définis au tome 1 de la CCCPA. La direction a aussitôt botté en touche et demandé une suspension de séance. A 18h15, vendredi, elle revenait autour de la table avec des contre-propositions, discutées tard dans la nuit. Face aux quatre années de dérobades, il n'aura fallu que trois jours au cachetiiers largement unis pour faire accepter less bases d'un statut digne de nos emplois. Ce n'est pas le moment de lacher. La mobilisation doit encore augmenter dans les heures qui viennent pour arracher un accord.

TRAUTMANN:

"Je souhaite une issue favorable à la négociation" a déclaré la ministre hier devant les caméras de France3. Félicitations aux cachetiers de RF Tours qui l'ont interpellée sur les revendications des personnels d'antenne des Radios Locales.

Difficile pour elle d'aller contre la loi et les déclarations récentes de Martine Aubry sur les faux CDD. Message reçu cinq sur cinq. La direction de Radio France a plus de marge de manoeuvre qu'elle ne veut nous laisser croire. Encore un effort M. Lemoine !

UN MICRO POUR DEUX

A Reims, sur RF Champagne, le flash de 16h est habituellement présenté sur "modul". Cette configuration n'autorise qu'un seul micro. L'animatrice envoie les sonals et lance la journaliste puis lui sert de porte micro à la main ( pour éviter le couinement du bras que l'on déplace...) Bonjour la crampe, même si cela ne dure que deux minutes. Acrobatique non ? Bon c'est comme ça tous les jours!

La grève arrive. La journaliste ne sait pas manipuler la cabine modul. Elle demande l'assistance d'un technicien qui réalise un vrai décrochage depuis la console. Nickel quoi! Mais jeudi un technicien a refusé le décrochage. Ce travail supplémentaire en remplacement de celui d'une gréviste lui apparaît comme une entrave à la grève. Bien joué.

Suit alors une vive altercation avec l'encadrement. C'est une directrice au bord de la crise de nerfs qui lui crie : "vous sabotez l'antenne". Cocasse non ? et le reste de l'année, l'absence de décrochage et l'acrobatie du micro pour deux c'est quoi alors ? Merci la grève. Enfin du travail bien fait.

 

ATTENTION FANTOMES

A Paris, pour la direction de Radio France, les cachetiers ne sont que des personnels "fantômes". Ils ne représentent qu' une simple ligne du budget fonctionnement. Fantômes parce que physiquement absents de la maison ronde et jusqu'alors peu mobilisés à faire respecter leurs droits. Fantômes parce qu'ils font peur. On ne gère pas un réseau de 400 cachetiers repartis sur 38 sites comme une dizaine d'équipe d'émission nationales rassemblés à Paris. Notre métier en locale est radicalement différent de celui des cachetiers parisiens. C'est de cette faute d'appréciation que découle tout le malentendu actuel.

CHANGEZ TOUT

Une organisation a fonctionné pendant quinze ans. Tant bien que mal, elle a permis aux locales de se construire. Mais aujourd'hui pour évoluer en réseau c'est à dire en équipe nationale, il lui faut une autre organisation. Il est repproché au CDI son manque de souplesse. C'est totalement faux. Ce sont nos contrats actuels qui sont rigides et qui freinent toute évolution. Il suffirait que chaque cachetier décide de les appliquer à la lettre et toute la machine s'effondre. Pensez-y, cela peut être aussi une grève du "zèle". Combien de fois avez-vous signé un contrat antidaté ? modifié une chronique, un élément d'antenne bien qu'il figure au contrat CDD . Aujourd'hui, le CDI est un acquis. Il reste à obtenir point par point son contenu pour un statut équivalent à celui des autres personnels de Radio France.